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Les véhicules du futur : la STIB se prépare !

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Les véhicules du futur : la STIB se prépare !

Il est encore loin le temps des bus volants… Mais la mobilité en ville évolue ! Et certains projets liés aux véhicules et à la mobilité du futur se concrétisent. D’ailleurs, la STIB en teste déjà ! Notre expert en innovation Philippe Vandewauwer nous parle des bus à hydrogène, des véhicules autonomes et de la modernisation du métro.

Philippe Vandewauwer, dans un véhicule autonome SAM-E

Philippe Vandewauwer, un de nos experts en mobilité et innovation, est ingénieur industriel. Avant de travailler à la STIB, il débute sa carrière dans le milieu automobile. « Cette première expérience dans ce milieu m’a offert une vue globale sur la mobilité. Et c’est très pratique quand vous vous retrouvez à travailler pour une société de transports publics. Cela évite de tomber dans le piège des clichés liés à la voiture.« 

Ses premières années à la STIB se passent d’abord au métro. « J’y ai appris ce que c’était d’être un stibien… ce qui est un presque un job en soi« , rigole Philippe.

La modernisation du métro avec des rames futurites

Le métro évolue constamment depuis sa mise en service en 1976. Aujourd’hui, nous construisons la future ligne de Métro 3. Et l’arrivée des nouveaux trains de métro M7 permettront, à terme, d’avoir un métro automatisé à Bruxelles.

« On a un très beau métro. J’ai assisté à son inauguration à l’époque : il était hyper moderne, avec une technologie de pointe. C’est à peine si on ne serait pas cru dans un film de science-fiction » nous raconte Philippe. Et il ajoute « Nos métros évoluent bien. Ils sont confortables et agréables pour se déplacer en ville. »

Les nouveaux trains de métro M7: une étape importante pour la modernisation du métro

La STIB n’est évidemment pas la seule responsable de la modernisation du métro. Lorsqu’il s’agit de grands travaux d’infrastructure, comme la construction de tunnels et de nouvelles stations, nous sommes encore parfois confrontés à la « lenteur » ou à la prudence de la Belgique. « En plus de cela, nous devons également tenir compte de la complexité de Bruxelles et des nombreux avis de nos utilisateurs« , ajoute Philippe. Nos voyageurs sont devenus, à juste titre, plus exigeants.

Un métro qui ne fait pas l’unaminité

Par exemple, certaines personnes ne sont pas très fans du métro. « Cela a peut-être quelque chose à voir avec la façon dont le métro était construit à Bruxelles. A cette époque, ils ont juste ouvert la ville. Aujourd’hui, c’est un processus complètement différent.« 

Philippe ne comprend d’ailleurs pas vraiment l’opposition. « Ce sont souvent les mêmes personnes qui prennent Copenhague comme un grand exemple. Eh bien, cette ville n’est certainement pas plus grande que Bruxelles et investit massivement dans le développement de son métro. »

Cependant, il y a encore des choses à améliorer dans le métro, dit clairement Philippe. « La ligne 3 du métro est un pas vers la bonne direction. Avec sa très grande capacité, cette ligne contribuera certainement à connecter la ville. Des améliorations sont également possibles dans les parties sud-ouest et ouest de Bruxelles. »

« Le tramway peut combler le vide laissé par le métro. »

Mais Philippe explique que Bruxelles avec un métro très étendu, comme à Paris par exemple, n’aurait pas beaucoup de sens. « Il n’y a pas que le métro. Il existe encore d’autres moyens de se déplacer facilement en ville ».

Selon Philippe, le tramway peut combler une grande partie des lacunes du métro. « La Belgique est un pays qui est très axé sur le tram. Nous l’utilisons beaucoup plus que d’autres pays. Cela rattrape un peu les écarts du métro. Nous disposons également ici d’un réseau très étendu, qui mérite d’être développé davantage. »

Les bus hydrogène

Après son passage au métro, Philippe a la chance de rejoindre l’équipe Projet & Innovation, une opportunité qu’il saisit à bras le corps. L’une de ses premières tâches consiste à étudier la possibilité d’utiliser des bus à hydrogène. « Je ne connaissais rien aux bus à hydrogène, mais vraiment absolument rien ! Maitenant, c’est l’une de mes occupations principales à la STIB ».

Pour Philippe, l’utilité des bus à hydrogène pour la STIB est évidente. « Ils sont un outil dans la lutte contre le changement climatique, une lutte qui passe avant tout pour moi. L’innovation est une arme ici. Et c’est l’électicité qui alimente ces bus. »

« Les premiers tests que nous ferons bientôt avec un bus hydrogène sont essentiels. Mais ce n’est qu’un premier pas. En effet, nous pensons déjà à l’étape suivante : comment faire fonctionner une ligne complète avec uniquement des bus hydrogène, par exemple ? L’introduction d’un bus hydrogène implique bien plus que le bus lui-même. L’approvisionnement en hydrogène, par exemple, est un soucis majeur. »

Le projet SAM-e: les véhicules autonomes du futur

Outre le bus hydrogène, Philippe travaille sur un projet de tests réels avec des véhicules autonomes. Un projet que l’équipe elle-même divise en « saisons ». La première saison s’est terminée l’été 2019 dans le parc de la Woluwe. « La deuxième saison, à savoir un test dans un environnement plus complexe, était prévue à l’été 2020 mais n’a malheureusement pas pu avoir lieu en raison de la crise sanitaire », a déclaré Philippe. L’intention est de reprendre les tests dès que possible.

« Cette première saison nous a appris que les véhicules que nous avons testés sont intéressants, mais encore relativement loin de ce que nous attendons d’eux à l’avenir » nous explique Philippe. « Il existe en fait de meilleures alternatives. En France, par exemple, nous avons déjà testé une voiture qui se conduisait de manière totalement autonome, le conducteur gardant les mains sur ses jambes, se contentant de traverser la ville en empruntant, par exemple, les intersections et les ronds-points. Mais même avec cette technologie, je ne vois pas les voitures autonomes apparaître dans le paysage urbain bruxellois avant 2035 ou 2040. »

C’est pourquoi selon Philippe, il est important d’établir un réseau flexible afin de pouvoir répondre rapidement aux demandes de nos voyageurs. « Nous devons continuer à mener des recherches sur les véhicules autonomes. Il y a encore beaucoup de choses à découvrir. Mais la rapidité de cette recherche dépend beaucoup de la crise du coronavirus. »

La solution pour une mobilité en lien avec les véhicules du futur

Selon Philippe, la clé du succès de la mobilité du futur réside donc dans la flexibilité. « La mobilité de demain n’est pas une histoire en noir et en blanc : la réalité est plutôt grise. Un mélange de toutes les options de mobilité est ce qui peut faire des transports publics un succès. »

« La STIB ne peut pas faire cela toute seule et doit donc pouvoir compter sur différents partenaires afin de construire ensemble un réseau durable. Il suffit de penser au projet MoveBrussels, aux vélos partagés, aux trottinettes et aux véhicules partagés et à tant d’autres possibilités pour se déplacer dans Bruxelles. »

« La crise de la coronavirus signie une accélération, entre autres, pour la technologie. Nous pensons à la mobilité d’une manière différente qu’auparavant. Nous ne reviendrons pas complètement à un monde tel qu’il était, par exemple, grâce au télétravail. Mais cela nous permet également, en tant qu’entreprise de transport public, d’avoir les pieds sur terre. Cette crise sanitaire nous rappelle que nous devons toujours être capables de réagir rapidement et de nous adapter aux changements de mentalité et de comportement.« 

Un podcast pour en savoir plus sur les véhicules du futur

Le récit de Philippe Vandewauwer a été enregistré dans notre podcast « En route« , que nous vous invitons à écouter ici :

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