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Mobilité de demain : à quoi ressembleront les transports publics dans 10 ans ?

Les transports publics ont la cote. La mobilité ne se cesse d’évoluer et de s’améliorer technologiquement : vélos et trottinettes électriques, bus hybrides,… Ces moyens transports sont aujourd’hui familiers.
Cependant, comment irons nous travailler dans 10 ans ? Quel sera alors le rôle de la STIB dans la mobilité et l’innovation au niveau des transports publics ? Mathieu Nicaise, expert en mobilité et innovation à la STIB, nous donne un aperçu de cette mobilité de demain dans le nouvel épisode de notre podcast, « En route« .

« Je suis quelqu’un qui, enfant, jouait un peu trop avec des trains et des voitures miniatures. »

Mathieu Nicaise

Mathieu est quelqu’un qui s’est intéressé aux transports publics dès son plus jeune âge. « Je suis quelqu’un qui, enfant, jouait déjà un peu trop avec des trains et des voitures miniatures« , dit-il en riant. « Je poursuis maintenant cette fascination dans ma vie professionnelle« .

Lorsque Mathieu commence à travailler pour la STIB, il devient expert en mobilité et stratège. Son travail ? Penser et travailler à la mobilité de demain. « L’un des grands principes de management dit qu’il faut consacrer 70 % de son énergie à aujourd’hui, 20 % à demain et 10 % à après-demain. Mes collègues et moi-même travaillons sur ces 10 % et sur le rôle que jouent les transports publics, dans une ville comme Bruxelles…« 

Trois grands chantiers

Mathieu voit trois grands chantiers d’avenir pour la STIB : l’énergie, la rénovation urbaine et la construction d’un véritable système de mobilité durable.

Sur le plan énergétique, la STIB doit surtout renouveler sa flotte de bus à l’avenir. « Les tramways et le métro fonctionnent déjà à l’électricité », explique Mathieu. « Mais nous allons devoir transformer davantage notre flotte de bus : nous devrons abandonner le choix historique du diesel et évoluer vers des bus électriques, des bus à hydrogène, etc. »

Le deuxième chantier est celui de la rénovation urbaine, principalement par des travaux d’infrastructure autour du tram. « Nous devons remplacer les rails de tramway tous les 30 ans en moyenne, ce qui offre toujours des opportunités pour réaménager l’espace public en faveur de la mobilité durable.« 

Système réel autour de la mobilité durable

Le troisième grand chantier consiste à construire un système complet de mobilité durable. On peut le comparer à ce qui a été construit avec succès autour de la voiture au siècle dernier.

« La voiture a de nombreux inconvénients, mais l’une de ses forces est le système construit autour d’elle.,,. Besoin d’une assurance ? Vous avez des courtiers. Une réparation ? Les garages ne manquent pas. Le financement ? Les banques sont là. Aujourd’hui, presque tout est axé sur la voiture. Il y a des places de parking et des routes partout. En bref, vous disposez d’une certaine indépendance. Par conséquent, les gens sont toujours enclins à prendre la voiture.« 

« Si nous voulons destituer la voiture reine de son trône au profit d’une mobilité durable, nous devons également adapter notre façon d’utiliser les transports publics et les autres alternatives (marche, vélo, trottinettes, voitures partagées, etc.)« , estime Mathieu. « Aujourd’hui, c’est déjà en partie le cas. Mais il y a encore pas mal de barrières pratiques. Nous devons donc mieux coordonner toutes les alternatives, afin que les gens puissent choisir le moyen de transport durable le mieux adapté à leurs besoins. Ce choix dépend aussi toujours des circonstances, comme la météo.« 

Collaborations indispensables

« Grâce à la forte densité de Bruxelles, la STIB propose une offre de transport public forte, avec des fréquences élevées. Mais cela n’est parfois pas suffisant », déclare Mathieu. « Les collaborations seront indispensables pour que nous puissions proposer des alternatives durables. Il suffit de penser aux vélos ou aux trottinettes électriques, qui sont déjà bien implantés dans les rues. Vous pouvez couvrir certaines courtes distances plus facilement de cette façon, par exemple, qu’avec le tram ou le bus. L’offre en la matière est encore trop faible à l’heure actuelle et cela doit changer. Cela nécessite donc une bonne coopération avec les acteurs locaux. Ou qui sait, peut-être la STIB sera-t-elle un jour en mesure de proposer elle-même de telles alternatives. Toutes les pièces du puzzle sont là. Il faut maintenant les mettre en place.« 

Selon Mathieu, les transports publics peuvent prendre en charge 80 % des déplacements et les autres modes peuvent se charger du reste. La voiture n’est pas un luxe, mais sa possession privée n’est plus nécessaire.

Le changement devient une habitude

La mobilité du futur est déjà visible sur le réseau de la STIB, mais nous ne nous en rendons pas toujours compte. « L’information est également cruciale et le restera. Par exemple, vous entendez maintenant automatiquement le nom de l’arrêt de bus chaque fois que le bus s’arrête. Cela aussi est une innovation. Cela n’existait pas il y a cinq ans. Des choses simples qui changent, auxquelles nous nous sommes tellement habitués, que nous oublions presque qu’elles sont innovantes. »

L’exercice de réflexion pour ces 10 % d’après-demain est donc ressenti par tous en tant que voyageur. Et parfois, il est plus important que nous le pensons. Vous souhaitez en savoir plus sur la mobilité du futur ? Écoutez l’épisode de notre podcast « En route » avec Mathieu Nicaise.

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