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Black-out: que se passerait-il sur notre réseau en cas de panne de courant à Bruxelles ?

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Black-out: que se passerait-il sur notre réseau en cas de panne de courant à Bruxelles ?

Imaginez un Black-out, c’est à dire une panne de courant généralisée partout dans Bruxelles et donc sur le réseau de la STIB… Scénario réaliste ou pure fiction ? Est-ce que nos bus, trams et métros rouleraient-ils encore ? Et à quelle vitesse notre réseau serait-il rétabli ?

Que cela arrive ou non, une chose est sûre: la STIB est bien préparée ! Chaque risque est analysé en interne. Si jamais la situation a lieu, du personnel supplémentaire est d’ores et déjà prévu pour une évacuation d’urgence en station. Le réseau sous-terrain serait alors préventivement mis à l’arrêt alors qu’en surface, nous pourrions continuer à rouler normalement.

Depuis des années, nous disposons d’un plan avec des scénarios et des procédures détaillées pour ce cas de figure. Si le pays tout entier se retrouve soudainement sans électricité, est-il possible que nos tramways ou nos métros s’arrêtent net sur leur trajet ?

Risque de black-out

Petit retour en arrière. À la mi-2014, la nouvelle tombe. La population belge est informée d’un risque de panne ou de coupure de courant totalement inattendue et soudaine à large échelle. On parle alors de black-out. La cause ? C’est une combinaison de deux événements imprévus : l’arrêt simultané de deux réacteurs nucléaires pour des raisons de sécurité (Doel 3 et Tihange 2) et un incident technique, qui conduit à l’arrêt d’un troisième réacteur (Doel 4).

En peu de temps, la Belgique perd plus d’un quart de son approvisionnement en électricité. Et cette perte aurait pu causer des problèmes majeurs en période de forte consommation. En effet, cette période se situe entre début janvier et fin février chaque année, lors des jours de grand froid, entre 17 et 20 heures.

Heureusement, la situation est différente en 2021. Tout d’abord, la capacité de production est plus importante. En effet, selon le gestionnaire de réseau Elia, le risque de panne est désormais très faible. Cela est dû en partie grâce à une coopération européenne intensive sur le sujet. Cependant, on ne peut exclure tout risque de panne, en partie à cause d’une combinaison de problèmes techniques et d’une moindre disponibilité d’énergie renouvelable. La vigilance reste donc de mise.

Pour éviter les coupures de courant : d’abord une économie d’énergie, puis le délestage.

Les autorités ont élaboré un plan visant à prévenir une panne de courant imprévue et soudaine. Et ce plan reste toujours d’actualité. Il comprend un indicateur d’électricité. C’est un système d’alerte par lequel il est demandé à chacun – ménages, entreprises et autorités – de consommer moins d’énergie en cas de nécessité. De plus, cet indicateur s’accompagne d’une campagne complète et d’un site web proposant des conseils pour épargner de l’énergie.

L'indicateur d'électricité

Si en Belgique, nous connaissons encore des problèmes de cette envergure, alors le plan de délestage entre en vigueur.
Il s’agit d’un plan très détaillé visant à couper progressivement l’électricité dans huit zones : d’abord les zones les moins peuplées de notre pays et ensuite les zones où vivent davantage de personnes.

Bruxelles est une zone très densément peuplée, avec une activité économique sensible. La région n’est donc pas incluse dans le plan de délestage. Et ce plan ne prévoit pas de couper volontairement l’alimentation électrique à Bruxelles, ce qui est une bonne nouvelle !

Cependant, deux petites zones peuvent être délestées : une trentaine de rues dans le quartier Fort-Jaco/Prince d’Orange à Uccle et trois rues à Laeken. Heureusement, la STIB ne serait pas touchée par ce délestage éventuel.

Quelle est la procédure de la STIB en cas de délestage ?

En cas de pénurie d’électricité imminente, le gouvernement demandera dans un premier temps à la population de réduire ses consommations d’énergie. Cette demande s’effectue dès 10 jours avant la pénurie d’électricité prévue. On le sait, la STIB est essentielle pour la mobilité à Bruxelles. Des efforts doivent donc être réalisés de notre côté et nous avons donc peu d’alternatives à cet égard. Difficile pour nous de tout éteindre dans cette situation.

Nous devons donc nous aussi agir:

  • réduire au maximum l’intensité des lumières dans nos stations
  • fournir plus de personnel d’accompagnement
  • éteindre également les lumières sur les œuvres d’art et les panneaux publicitaires
  • consommer l’électricité de manière responsable dans nos bureaux

Lignes 39 et 44

Comme Bruxelles n’est pas impliquée en cas d’activation du plan de délestage, les conséquences sont limitées dans la plupart des cas. Si moins de 6 des 8 zones sont délestées, notre réseau fonctionne normalement.
Deux exceptions sont à noter : si la zone 4, le Brabant flamand, est désactivée, la ligne 39 s’arrêtera à la place Dumon et la ligne 44 roulera jusqu’au Musée du Tram.

Bien entendu, du personnel supplémentaire sera mis à contribution en cas d’évacuation d’urgence.

Métros et tramways interrompus

Il y a par contre des conséquences plus importantes si le délestage atteint 7 ou 8 zones. Nos bus peuvent continuer à rouler normalement, mais nos métros ne rouleront que jusqu’à 15 heures. Ils devront ensuite rentrer au dépôt. Le trafic est alors interrompu entre 17 et 20 heures. Cependant, si après 20 heures, nous recevons la confirmation du centre de crise que nous pouvons à nouveau rouler, nous le faisons immédiatement.

Ce scénario s’applique également aux lignes de tramways qui traversent des tunnels ou empruntent des voies en site propre. Certaines lignes de tramways seront alors déviées pour éviter ces points critiques.

Nos tramways sur la ligne 25

Le délestage est donc déjà bien prévu en amont. Mais les risques d’une panne inattendue restent élevés. Ce plan nous permet donc d’anticiper. En toute logique, en rappellant au dépôt nos métros et nos tramways qui passent par des tunnels et des endroits difficiles d’accès, nous évitons que ceux-ci restent bloqués.

Cela nous permet aussi et surtout d’éviter de devoir évacuer nos passagers dans un tunnel sombre ou dans d’autres endroits où une évacuation peut s’avérer délicate.

Une fois l’électrité remise en marche, nous pouvons alors à nouveau rouler normalement.

Que fait la STIB en cas de black-out ?

Que se passerait-il si, malgré toutes les mesures prises comme les économies d’énergie et le plan de délestage, le courant était soudainement coupé ? À la STIB, nous sommes prêts à affronter ce cas de figure. Il existe un plan détaillé que nos employés, en particulier ceux qui travaillent sur le terrain, connaissent déjà.

Quelles sont les principales mesures prises en cas de coupure non planifiée ?

  • Bus
    Nos chauffeurs de bus continuent leur trajet jusqu’au terminus de leur ligne et retournent ensuite au dépôt. Nos bus peuvent alors être utilisés pour d’autres tâches, comme aider à évacuer un bâtiment par exemple.
  • Trams et métros

    Nos trams et nos métros essayent, dans la mesure du possible, de s’arrêter à l’arrêt ou la station la plus proche. Cette opération est réalisable dans la plupart des cas, car sans courant, un tram ou un métro peut encore un peu rouler grâce au principe de l’inertie. Cependant, un certain nombre de trams et de métros s’arrêtera quand même dans un tunnel. Du personnel supplémentaire est donc mis à disposition afin d’évacuer les passagers en toute sécurité.

    Et ensuite ?
    • Nos conducteurs doivent permettre aux passagers de débarquer en toute sécurité. Ils les assistent en cas d’évacuation d’urgence. Les passagers n’ont pas à ouvrir les portes eux-mêmes: nos véhicules ont encore de l’énergie stockée dans leurs batteries pour les ouvrir automatiquement.
    • Fermeture des stations.
    • Nos techniciens sont mobilisés pour déplacer les trams lorsque cela est nécessaire afin qu’ils n’entravent pas la circulation, par exemple à des carrefours importants.
Le métro de Bruxelles

Le courant est revenu. Et maintenant ?

Lorsque le courant est revenu, la circulation des bus peut redémarrer assez facilement. Pour les tramways et les métros, la tâche est plus difficile, surtout s’il y a encore des véhicules éparpillés dans les stations, les tunnels et sur le réseau.
Il est donc d’abord prévu de ramener tous ces trams et métros à leurs dépôts, afin que le réseau puisse être redémarré de manière organisée par la suite. Cela ne sera possible qu’après une inspection approfondie de toutes nos installations et stations.

Cependant, il est difficile d’estimer le temps qu’il faudra pour rendre à nouveau notre réseau pleinement opérationnel. Cela dépend de nombreux facteurs… mais comptez au moins quelques heures. En effet, l’alimentation électrique doit être rétablie au minimum dans la moitié du réseau. Si une panne générale se produit plus tard dans la journée, ce qui est probable, il se peut alors que notre réseau ne puisse rouler normalement que le lendemain.

Les bus 71 à l'arrêt Flagey

Notre propre réseau électrique

Que se passe-t-il dans le cas d’une panne d’électricité classique à Bruxelles ? En principe, nous ne sommes pas concernés car nos véhicules circulent grâce à notre propre réseau électrique. Ce réseau est donc distinct de celui d’un consommateur ordinaire.

Ainsi, si l’électricité devait être coupée dans un quartier défini, pour une raison quelconque, nos trams et nos métros pourraient continuer à rouler. Ce réseau électrique séparé pour nos tramways et nos métros est nécessaire, car il fonctionne sur un voltage très différent de la basse tension ordinaire que les Bruxellois utilisent. Nous disposons à cet effet d’un vaste réseau de « sous-stations », c’est-à-dire de locaux techniques répartis dans toute la ville.

Dispatching "Energie", indispensable en cas de black-out
Notre ancien dispatching « Energie »
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