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Comment devenir conducteur de métro à la STIB ?

Les trams, bus et métros de la STIB transportent chaque année des millions de voyageurs. Dans le sous-sol bruxellois, le réseau métro s’étend sur 37,5 km. 10 kilomètres en plus viendront s’ajouter d’ici quelques années avec la future ligne 3. Un projet de grande envergure ! Nous sommes partis à la rencontre de Ayhan Topbag, formateur métro, qui nous explique comment se former au métier de conducteur de métro à la STIB.

47 jours de formation métro

Ayhan travaille à la STIB depuis une dizaine d’années. D’abord conducteur de métro, il est ensuite devenu formateur après 5 années de service. Il nous acccueille au Metro Training Center, situé à la station Delta. C’est ici que les candidats se forment durant 47 jours. « Après avoir postulé et passé des tests de personnalité, nous accueillons les apprenants sélectionnés ici. La formation dure 47 jours. C’est un mix de pratique et de théorie sur le terrain et en dépôt. » Et les élèves n’ont pas le temps de se tourner les pouces. « Ils suivent un programme spécifique, découpé par des tests et des évaluations quotidiennes. Nous sommes très exigeants. »

Une évaluation continue

Du 1er jour au 23ème de leur formation, les apprenants suivent de la théorie et de la pratique sur le terrain et en dépôt. Au 24ème jour, les formateurs évaluent leurs élèves sur la formation reçue jusque là. « Cela permet de déterminer qui est apte à poursuivre la formation ou non » nous précise Ayhan. Il faut réussir chaque évaluation avec un minimum de 80%, tant au niveau de la théorie que de la pratique. « Si l’apprenant réussi, on passe à l’étape suivante: la conduite sur réseau, accompagnée par un moniteur. »

Expérience de terrain et sécurité

La suite de la formation se découpe en différentes phases d’apprentissage, tant théorique que pratique. « Ici on rentre tout doucement dans la réalité du terrain » ajoute Ayhan. Les candidats à la conduite se forment sur plusieurs simulateurs de métro et apprennent le fonctionnement de ceux-ci. « Chaque futur conducteur de métro doit apprendre à rouler sur tous les modèles de métro de la STIB. On n’a pas le choix ! » Ils partent ensuite sur le terrain accompagné d’un moniteur, dans un métro à vide. Petit à petit, les exercices en mode « réel » s’effectuent en service normal, avec des voyageurs à bord.

En parallèle, la formation met l’accent sur d’autres éléments indispensables. En plus de la conduite, le futur agent doit pouvoir gérer la sécurité du métro et de ses voyageurs, respecter les règles de sécurité liées au 3ème rail de 900 volts, savoir diagnostiquer une avarie, etc. Sans oublier d’assumer les manoeuvres en dépôt: sortie du dépôt, rentrée dans le dépôt, faire demi-tour, etc.

formation conducteur de métro stib
Ayhan Topbag, formateur au Metro Training Center à Delta

Des examens pour devenir conducteur de métro

En fin de formation, chaque élève est évalué. Après 4 jours de révision totale, les étudiants prennent part à leur examen. Durant 2 jours, toute la formation est revue de A à Z et une note finale est attribuée pour chaque élève. « L’examen comprend 11 parties. Ils doivent obtenir 80% à chaque partie. Pas 50%, pas 60%. La matière doit être obligatoirement assimilée avec un résultat de minimum 80% ! » insiste Ayhan.

En 2021, le Metro Training Center a vu 50 de ses élèves réussir leur formation. « En général, c’est plus de 3 étudiants sur 4 qui réussissent leur formation. On a un taux de réussite qui oscille entre 85 et 90%. »

Une journée type en formation métro

A quoi ressemble une journée type de formation métro ? La journée débute à 7h45 par de la théorie pendant 2h30. Ensuite, les élèves (ils sont 4 par classe) passent au simulateur de conduite. L’après-midi se focalise généralement par de la pratique sur le terrrain et en dépôt. Puis tout le monde retourne au centre de formation et termine sa journée par un questionnaire, reprenant ce qui a été appris durant la journée. « Et pour ce même questionnaire, à partir du 7ème ou 8ème jour de la formation, on reprend de la théorie vue en jour 1 et en jour 4 par exemple. On teste leur connaissance et leur compréhension » indique Ayhan. « Ils reçoivent d’ailleurs un syllabus en début de formation. »

S’initier sur simulateur

Au Metro Training Center de la STIB, il y a à disposition des élèves cinq simulateurs de conduite métro. Le but est de les familiariser à notre réseau, sur tout le matériel roulant du métro. « Quand une personne vient se former chez nous, elle doit d’office appréhender tous les modèles de métro, du plus ancien au plus récent » précise Ayhan. Ces simulateurs servent également aux agents de conduite, qui doivent se recycler tous les 6 mois et passer des tests ou qui veulent se former sur un nouveau métro.

simulateur métro M7 stib
Ayhan sur le simulateur M7

Tous les jours, chaque élève s’entraîne en moyenne 30 minutes sur ces machines. Ils y passent un à un et les formateurs ont la possibilité de simuler certaines situations d’urgence comme une panne sur le métro ou un incendie dans une station. Les élèves doivent donc apprendre à gérer et leur conduite et les conditions dans lesquelles les exercices se déroulent. « Pendant qu’un apprenti à la conduite est sur un simulateur, les autres membres de son groupe regardent ses gestes, écoutent et voient ce qui se déroule. Ils peuvent intervenir avec l’instructeur durant l’entraînement d’un autre élève par exemple. Il arrive souvent qu’on leur demande leur avis sur une situation précise » explique Ayhan. Un échange permanent qui offre à chacun la possibilité d’apprendre leur futur métier par l’observation et le dialogue.

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Salle des simulateurs

Prêt pour la conduite métro

Une fois la formation réussie, les agents fraichement formés sont affectés à leur dépôt respectif. « Evidemment, une fois formé à la conduite métro, les agents ne peuvent pas choisir le matériel avec lequel ils vont rouler. Tout va dépendre de leur dépôt » précise Ayhan.

Il ajoute: « Conduire un métro est une chose. Mais ce qui rend ce métier plus compliqué, c’est tout ce qui tourne autour: la communication, les procédures à suivre en cas de soucis, la signalisation, la réactivité en cas d’avarie sur le métro,… Un bon conducteur de métro doit donc être attentif et pragmatique. »

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