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Diversité et inclusion à la STIB

Aujourd’hui sur le blog et dans notre podcast « En route » nous accueillons Tamara Eelsing, notre Diversity Manager. Tamara occupe ce poste depuis janvier 2019, et s’occupe de la stratégie de diversité à la STIB. En collaboration avec d’autres services elle met en place des actions concrètes qui visent à améliorer la diversité et l’inclusion au sein de l’entreprise...

Tamara a grandi aux Pays-Bas , puis a vécu et travaillé en Angleterre et au Japon. Ses voyages lui ont appris à voir le monde et la culture sous un autre angle. Cette ouverture sur le monde lui a appris qu’il n’y avait pas une bonne ou une mauvaise manière de voir celui-ci. Enthousiaste à propos de son métier, elle nous éclaire sur les actions concrètes de la STIB.

Tamara Eelsing STIBMIVB

Diversité et inclusion

« Avant de commencer, je pense que c’est bien de préciser la différence entre la diversité et l’inclusion. Il est important de parler de ces deux sujets. La diversité au sein de la STIB regroupe toutes les personnes / employés que nous avons : des hommes et des femmes, d’âges et d’origines variés, à mobilité réduite ou non, etc. L’inclusion serait plutôt ce que nous allons faire avec toutes ces personnes. Veiller à ce qu’elles se sentent bien, valorisées et respectées tant au niveau de leur identité que de leur caractère. », explique Tamara.

Le recrutement

De manière concrète, la STIB a établi des objectifs afin de veiller à ce que tout le monde puisse vivre ensemble de manière positive et dans le respect d’autrui. Ce qui se traduit aussi dans la façon de recruter de nouveaux employés.

« Nous avons établi une série de critères qui visent une bonne diversité à la STIB. Ils sont construits autour d’une série de groupes « cibles » dont nous manquons ici à la STIB et à qui l’on demande de postuler. Par exemple, nous manquons de femmes mais aussi de techniciens (qui sont des profils vraiment à part). », explique Tamara, en s’empressant d’ajouter : « J’ai entendu aujourd’hui, et ça c’est plutôt chouette, qu’en matière d’inclusion dans l’écriture de nos offres d’emploi, la STIB est numéro 2 en Belgique. Cela ne veut pas non plus dire que nous ne cherchons « que » ce type de personnes mais plutôt que nous mettons des actions concrètes en place pour renforcer cette diversité et cette inclusion. Une des choses à laquelle je pense, par exemple, c’est que nous avons mis en place une prime pour tous les employés de la société qui inviteraient des femmes à postuler à la STIB. Si ces profils sont recrutés, alors l’employé reçoit une prime. Mais attention, j’insiste, cela ne veut pas non plus dire que nous favorisons tel groupe cible ou tel groupe cible à l’engagement. Disons plutôt que l’on pousse ces groupes cibles à postuler chez nous. Au moment de la sélection, ce sont bien les compétences et uniquement les compétences qui comptent ! »

Les femmes à la STIB

La place des femmes à la STIB est d’ailleurs un point sur lequel nous essayons de vraiment faire une différence. Nous sommes déjà revenus à maintes reprises sur ce sujet sur le blog (pour la Journée internationale des droits des femmes par exemple). Là aussi, Tamara nous éclaire à ce propos :

« La STIB est à l’origine une société très masculine. Ces 10 dernières années, nous avons recruté beaucoup de femmes. Un point sur lequel nous devons travailler ce sont les infrastructures pour accueillir les femmes à la STIB : pour qu’elles aient leurs propres vestiaires, leurs propres toilettes, etc. Nous nous sommes rendu compte que ces espaces manquaient dans certains bâtiments. Nous devons donc penser à les créer. Tout n’est pas encore parfait, c’est vrai, mais nous y travaillons !

Un autre exemple qui me vient en tête, et qui prouve que la STIB se situe bien en termes de diversité, c’est la position des femmes au sein même de la société. Si on regarde les chiffres dans d’autres sociétés, elles ont peut-être un bon équilibre de collaborateurs constitués de 50% d’hommes et 50% de femmes, mais plus on monte dans la hiérarchie, et moins de femmes il y a. À la STIB, la pyramide est un peu inversée. Nous avons peut-être un pourcentage de femmes plus petit (surtout au sein des métiers de conduite et techniques), mais plus nous montons dans la hiérarchie, plus nous y trouvons des femmes. Dans cette idée : la désignation de Tamara De Bruecker comme Deputy CEO à la STIB (la première femme à ce poste dans l’histoire de la STIB) est plus que symbolique. Et puis je pense aussi à Géraldine Van der Stichele, qui est à la tête d’Operations, une très grande division plutôt « masculine ». On la dit « masculine » car elle regroupe, entre autres, les métiers de la conduite et de la maintenance. »

Concrètement

De manière concrète, qu’en est-il à la STIB ? Là aussi, Tamara répond :

« A la conduite, nous avons 8% de femmes, ce qui n’est pas si mal, et déjà mieux que les années précédentes. Nous essayons de rentrer dans un cercle vertueux : plus nous verrons des femmes qui conduiront des bus (par exemple), plus il y aura de femmes qui se diront : « Hé, je peux aussi le faire !« .

En termes de diversité ethnique, nous avons beaucoup d’employés d’origines diverses (et ce, depuis toujours), tout comme différents groupes d’âge. En revanche, à ce niveau-là, nous devons faire attention car nous avons aussi beaucoup de métiers lourds et très physiques.

En tous cas, ce que je peux dire c’est que la diversité fait partie des gênes de la STIB. C’est dans notre ADN. Nous travaillons aussi vraiment sur l’inclusion et cherchons à quels niveaux nous pouvons encore nous améliorer afin que tout le monde se sente bien chez nous. »

Diversité et conflit

Mais est-ce que justement cette diversité ne peut pas aussi amener du conflit ? Peut-on vraiment faire « bien » et que cela plaise à tous ? Nous avons également posé la question à Tamara :

« Ce que je peux dire c’est que la diversité apporte énormément de créativité dans notre société. Cette créativité est le fruit de toutes les expériences que les hommes et les femmes font dans leur vie. Justement liées à leur couleur de peau, à leur manière de vivre, aux difficultés qu’ils ou elles ont rencontré physiquement (je pense aux handicaps) ou dans leur culture. C’est une grande richesse qui nous apporte de l’innovation, plus d’idées, de meilleures décisions et des solutions concrètes pour l’organisation générale de la société…  Mais en effet, non, on ne peut pas toujours faire « bien pour tous ». D’une certaine façon, travailler dans la diversité nous amène à nous confronter avec des gens qui ont vécu de manière différente de la nôtre, ce qui peut automatiquement apporter une sorte de conflit en nous. Notre rôle en tant qu’employeur c’est d’encadrer le débat et de tourner ce conflit en quelque chose de positif. Dans le respect de l’autre. »

La communauté L.G.B.T.Q.I.A+

Et nous avons justement eu un bon exemple de diversité « conflictuelle » cette semaine avec notre bus Pride. Tamara réagit sur ce point :

«Cela fait maintenant plusieurs années que nous habillons notre bus pour la Pride et nous faisons aussi d’autres actions (playlist, décoration de station, conférences, etc.). C’est la partie plus « externe » on va dire, ce qu’on voit de la STIB. Malheureusement, on ne peut pas encore vraiment dire que la STIB est une entreprise « L.G.B.T.Q.I.A.+ Friendly » et on doit y travailler, tout comme le pourcentage de femmes à la STIB. Je pense que cela part aussi de ça. Il faut que nous trouvions une bonne balance, une bonne parité hommes/femmes pour commencer. Et puis, ce débat est aussi lié à la mentalité de l’entreprise, que nous essayons aussi de changer sur différents points (comme le sexisme par exemple). Ce sont des sujets relativement sensibles, dont nous sommes conscients, et sur lesquels nous travaillons. Mais une fois de plus, tout est une affaire de respect, qui est une valeur fondamentale à la STIB ».

Dans un monde idéal

« J’aimerais être très idéaliste et dire que tous les changements sont possibles. On voit de plus en plus de diversité dans notre ville et dans notre société. Mais d’un autre côté, on voit encore aussi des gens qui sont vraiment contre ces changements et très extrémistes. Je pense notamment au débat contre l’avortement en Pologne, ou tout le débat autour des transgenres et de la communauté L.G.B.T.Q.I.A.+. Et puis, malheureusement, aux infos on nous montre souvent les mauvaises nouvelles et/ou le négatif. Personnellement, je pense que 80% de la population est vraiment ouverte à cette diversité et à cet équilibre à trouver…

De manière générale, je dirais que la STIB va dans la bonne direction. Cela ne veut pas dire qu’on n’a pas encore plein de points à améliorer. On doit continuer d’investir dans notre stratégie de diversité… Un des points à aborder justement, c’est notre façon de toucher la communauté L.G.B.T.Q.I.A.+, et ça, nous devons absolument y penser ! » conclut Tamara.

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