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Hélène Cook, portrait d’une photographe qui adore le métro de la STIB

Elle photographie le réseau de la STIB depuis sept ans. Elle aime la mobilité et demeure fascinée par les mondes sous-terrains et les ambiances du métro, en Belgique et ailleurs. Son nom ? Hélène Cook. Photographe talentueuse, elle ne manque jamais l’occasion d’immortaliser la vie quotidienne bruxelloise grâce ses photos et à les partager à travers des expositions. Elle a récemment gagné notre concours « Art Nouveau » organisé en collaboration avec le bureau de design anversois « Yellow Window« . Sa photo gagnante est d’ailleurs actuellement exposée au sein d’une exposition art-nouveau dans la station de métro Botanique. Nous lui avons posé quelques questions sur sa vision de l’art et de la mobilité à Bruxelles.

Sur votre site, vous avez une série de photos intitulée « Metro Series« . Pouvez-vous nous expliquer ce qui vous a inspiré à documenter le métro de Bruxelles, et quel message espérez-vous transmettre aux habitants de la ville concernant la mobilité urbaine?

Je prends beaucoup le métro pour me déplacer, j’adore ça. Je suis fasciné par les mondes sous-terrains et les différentes ambiances qui existent d’une station à une autre, tout simplement. À travers mes photos, je ne cherche pas à convaincre les gens ni à faire passer un message, j’aime juste le métro.

Le métro nous permet de passer d’un monde à un autre, d’une couleur à une autre, d’une architecture à une autre. Il y a de l’art dans le métro. Sans compter les gens qui prennent le métro aussi. J’observe les gens, qui font partie d’un tout dans ce monde sous-terrain artistique. J’aime combiner l’aspect grandiose et statique des stations avec le mouvement de la foule ou des rames. Cela illustre la vie. Le métro de la STIB, c’est une sorte de lieu de vie artistique pour moi.

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Helene Cook et sa photo gagnante du concours « Art-Nouveau »

Votre travail photographique met souvent en avant des espaces urbains et des paysages en mutation. Comment pensez-vous que la mobilité durable peut influencer ces transformations urbaines, tant à Bruxelles qu’à l’échelle mondiale ?

Difficile d’y répondre. Me concernant, une mobilité durable sera toujours excellente pour ma santé, c’est un fait. D’un point de vue photo, une mobilité durable doit laisser de l’espace, par exemple aux piétons. D’un point de vue esthétique, j’aspire à voir un jour des véhicules plus attirants à l’avenir (rire). Pourquoi pas un peu plus de trams aussi ? Ou des lignes de métro plus étendues, par exemple. Je remarque qu’il y a de plus en plus de vélos ou de trotinettes en ville. C’est génial, mais cela serait bien de mettre de l’ordre dans tout ça.

À travers vos photos, vous capturez des moments de la vie quotidienne dans les villes. Comment pensez-vous que la mobilité, notamment les modes de transport public, façonne l’expérience des habitants de Bruxelles et d’autres villes ailleurs?

Un bon réseau de transport fait la qualité d’une ville, évidemment. À partir du moment où on met à disposition d’une population tout un choix de possibiliés en terme de mobilité douce, afin d’en améliorer par exemple la qualité de l’air ou les déplacements, cela peut d’office les inciter à moins prendre leur voiture et à se déplacer autrement. Pour aller faire des courses par exemple ou boire un verre avec des amis, etc. Mais c’est mon espoir à moi, qui ne circule pas en auto. Mais attention, je comprends parfaitement qu’il y aient des gens qui ne sachent pas se passer de leur automobile. C’est un choix pris.
À travers mes photos je ne fais pas passer de message, je n’ai pas envie de faire de la politique, je n’ai pas envie de débattre du sujet sur les réseaux sociaux ou lors d’un vernissage. C’est juste l’aspect esthétique qui m’importe le plus.

Vous avez également photographié des villes en dehors de Bruxelles. Avez-vous remarqué des différences significatives dans la mobilité et les comportements de déplacement entre ces villes, et comment cela a-t-il influencé votre travail artistique ?

J’adore le métro de Berlin et celui de Londres également. Ces réseaux de métros sont très intéressants car il y a beaucoup de passages. Quand je parle de passages, je veux dire que le paysage photographique change toutes les cinq minutes. Les quais se vident très vite et tout d’un coup, il n’y a plus personne. J’aime aussi en terme d’esthétisme les réseaux métros qui comprennent une plateforme centrale entre deux directions. Cela ouvre plus de possibilités pour la photo, avec des symétries. Il y en a quelques-unes comme ça aussi à Bruxelles.

Aussi, Berlin et Londres combinent des stations très anciennes avec des stations à la pointe de la modernité, comme récemment la Elizabeth Line à Londres. Mais j’avoue que je pars parfois dans d’autres villes pour me retrouver dans le métro et y prendre des photos, bien sûr. Mon rêve serait d’aller à Moscou et à Kiev, malheureusement ce n’est pas vraiment le bon moment pour s’y rendre.

Dans le contexte actuel de transition vers des modes de transport plus durables, comment voyez-vous le rôle de l’art et de la photographie dans la sensibilisation du public aux enjeux de la mobilité et de l’environnement ?

Je pense que l’art a clairement un rôle à jouer. La photo en fait partie. Maintenant, tout le monde peut réaliser de belles photos avec son smartphone. Donc si on peut inspirer les gens, en leur montrant un angle original d’une station, c’est-à-dire un autre point de vue, pourquoi pas. On peut aussi inspirer les gens et les inciter à aller voir une station qu’ils n’ont jamais vue car ils l’a trouvent jolie sur photo. Cela peut d’office faire des émules. Ou tout simplement voir un lieu ou en endroit que l’on fréquente au quotidien avec un autre oeil.

Le beau attire, c’est indéniable. À titre personnel, j’ai plusieurs endroits fétiches comme Pannenhuis. Mais parfois, la lumière joue beaucoup. Les moments de la journée jouent un rôle pour capturer l’instant parfait. Par exemple, à la station Kraainem, il y a une grande verrière, avec une lumière particulière de teinte bleue qui vient se réfléter sur une structure jaune à l’intérieur de la station. J’aime bien ce genre de contraste. La station de métro Belgica peut également avoir ce genre d’ambiance, avec une lumière particulière.

Certaines stations sont intéressantes pour leur architecture, d’autres pour le passage des voyageurs. J’ai par exemple une série de photos qui s’axe sur les pieds des passagers. J’aime bien les isoler et les prendre près de la ligne jaune du métro par exemple. La station Arts-Loi est parfaite pour ce genre de projet, le rendu donne très bien et il y a beaucoup de passage.


Je trouve souvent beaucoup d’inspirations à Pannenhuis. Il y a d’ailleurs beaucoup de stations que j’aime mais parfois, cela arrive qu’une station ne m’inspire pas ou que le rendu photo ne donne pas ce à quoi je voulais arriver, comme Vandervelde par exemple. D’ailleurs, j’espère que les nouvelles stations du futur métro 3 seront très colorées (rires).

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