Cheffe de chantier aux voies de tram, Catherine vit un rêve devenu réalité. Dire qu’il y a quelques années elle voyait le portrait d’un chef de chantier de la STIB dans le journal Métro et rêvait, elle aussi, de pouvoir enfiler sa chasuble et son casque pour se rendre sur chantier. Et elle partage ses aventures avec plaisir sur Instagram !
Rien ne me rend plus heureuse que d’enfiler mes bottes et ma chasuble pour aller sur chantier !
« Pendant mes études, je travaillais comme étudiante dans un magasin de vêtements. Une fois mon graduat en architecture du paysage terminé, j’étais systématiquement rebutée par le nombre d’années d’expérience qui étaient demandées et n’osais pas postuler pour des emplois dans mon domaine. Du coup, mon job étudiant s’est transformé en job tout court et j’ai évolué jusqu’à devenir responsable de la boutique. En tout, j’y suis restée 5 ans. »
Tu aurais pu y faire une belle carrière. Qu’est-ce qui t’a fait changer d’orientation ?
« Un jour, une vendeuse m’a dit à quel point elle rêvait d’évoluer dans l’entreprise pour avoir un poste comme le mien. Ce fut le déclic : je n’étais pas fière d’être là où j’étais, ce n’était pas ce que j’avais envie de faire ! J’ai alors repris une formation en dessin assisté par ordinateur. Après deux ans chez Sibelga en tant que dessinatrice éclairage public, j’ai travaillé comme coordinatrice de chantiers impétrants pour la commune de Forest pendant 6 ans. C’était vraiment chouette, j’avais l’occasion de suivre tous types de chantiers : égouts, distribution d’eau, électricité, gaz… et des chantiers de la STIB ! Ces derniers étaient vraiment les plus impressionnants, avec un effet « waouh ». Je me suis alors rendue compte que je décomptais les jours pour me rendre sur un chantier de la STIB, que c’était ce qui me rendait vraiment heureuse. »
C’est alors que tu es arrivée à la STIB ?
« En effet, j’ai eu l’occasion de discuter avec l’un ou l’autre responsable de la STIB et de leur faire part de ma passion pour ces chantiers. Et puis les choses sont allées très vite. Cela fait aujourd’hui 6 mois que je suis à la STIB, et c’est vraiment passionnant ! »
En quoi consiste ton travail ?
« En tant que cheffe de chantier, il y a une partie derrière son ordinateur – les plans, l’analyse des besoins et des coûts, etc. – et une partie sur le terrain – le suivi de chantiers. Ce que je trouve vraiment chouette, c’est d’être un maximum sur place. C’est généralement assez facile de travailler depuis le chantier, il suffit d’un petit bureau et d’une connexion internet. J’ai aussi beaucoup de choses à apprendre, ce qui est passionnant. Les rails et la pose de voies, ça ne s’apprend pas à l’école. Du coup, on apprend la plupart des choses à savoir sur le terrain, avec les collègues plus anciens. L’avantage, c’est que c’est directement du concret. En tout, il faut entre un an et un an et demi pour être au point. »
On pourrait dire qu’une passion est née ?
« Oui, j’ai la chance d’avoir un travail vraiment passionnant. On ne se doute pas du tout de ce qui est nécessaire à la pose de rails. Chaque tronçon de rail est numéroté, découpé, courbé pour correspondre au plan et être ensuite placé au millimètre près. C’est du matériel lourd et imposant, mais qui demande de la précision et de la délicatesse. J’ai d’ailleurs créé une page Instagram « stibydouska » sur laquelle je poste régulièrement des photos de chantiers. Pour ceux dont la curiosité est attisée, n’hésitez pas à y faire un tour ! »
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