Ils vous protègent du vent et de la pluie et vous offrent l’opportunité de vous asseoir, le temps d’attendre votre bus ou votre tram. Ils vous indiquent où vous vous situez et sont des points de repères en ville. On vous parle bien sûr des abris aux arrêts de bus et de tram. Ils habillent aujourd’hui presque tous les 2180 arrêts de surface de la STIB sur le territoire de la région. Pourtant, à une époque, le mot abribus n’existait tout simplement pas. Nos voyageurs attendaient leur transport dans… une aubette. S’il y en avait une ! Découvrons-en un peu plus dans cet article.
Abribus, une marque internationale déposée par JCDecaux
L’abribus, c’est ce qui a fait la renommée mondiale de Jean-Claude Decaux (JCDecaux), publicitaire et entrepreneur français, qui a très vite compris l’importance de la fabrication et de l’installation de mobilier urbain comme support publicitaire. Son idée d’abribus est simple: il met les voyageurs attendant leur bus ou leur tram à l’abri des intempéries et finance le mobilier et son entretien par des annonces publicitaires. Ces abribus dits « standards » que l’on retrouve partout dans Bruxelles se composent généralement :
- d’un banc ou de sièges (à hauteur variable en fonction de la déclivité/pente de la rue)
- de valves d’informations et publicitaires
- d’un indicateur de temps d’attente pour certains d’entre eux
- d’un fronton reprenant le nom de l’arrêt (en fonction des communes)
En 1967, JCDecaux entame son développement et s’étend à la ville de Bruxelles. Cela tombe bien, les aubettes y sont rares dans la capitale. On y reviendra. À noter que la marque déposée abribus est progressivement passée dans le langage courant, comme la marque BIC. JCDecaux a également un concurrent bien connu présent à Bruxelles: ClearChannel.
Un élément intégré sur la plupart des arrêts de la STIB
L’abribus représente également un des éléments les plus visibles des arrêts de la STIB.
Pour être optimal, un arrêt doit être le plus rectiligne possible. Il mesure en général 20 mètres de long pour un arrêt de bus et 45 mètres pour un arrêt de tram. Chaque arrêt offre à ses voyageurs un poteau d’arrêt, sur lequel s’accroche souvent un indicateur de temps d’attente. Ces poteaux regroupent le nom d’arrêt, les lignes desservies et les horaires, placés à mi-hauteur. Vous l’avez compris : la STIB vise à ce que ses arrêts soient sécurisés, accessibles pour tous et confortables. Ils doivent délivrer l’information requise sous la forme appropriée. Les accès aux arrêts font également l’objet d’attention.
Quelques chiffres
En 2024 :
- 84% des arrêts de tram sont équipés d’un abri ou plus
- 63% des arrêts de bus sont équipés d’un abri ou plus
- 98 % des arrêts mixtes sont équipés d’un abri ou plus
- Environ les ¾ des abris publicitaires sont produits par JC Decaux (14 Communes), Clear Channel est propriétaire du reste.
- Il y a également des abris “atypiques” régionaux ou communaux, des abris temporaires (sur plaque de métal) et des abris STIB (15).
- Actuellement, environ 30% des arrêts de tram et de bus ne comportent pas d’abri.
Les aubettes historiques classées, des petits bijoux d’architecture
Quand la STIB n’était pas encore celle d’aujourd’hui, les conditions d’attentes étaient tout autre. La notion de confort des voyageurs aux arrêts de surface semblait bien loin des préoccupations d’antan. Bien avant les abribus existaient des aubettes réparties dans Bruxelles. Au fur et à mesure des évolutions du réseau bus et trams, celles-ci ont fini par disparaître dans leur grande majorité. Il n’en reste qu’une poignée, encore debout, réparties sur différentes communes bruxelloises. Mais qu’est-ce qu’une aubette ?
Les aubettes sont des petits édifices ou abris qui faisaient partie de l’infrastructure urbaine de la ville. Historiquement, elles servaient de haltes pour les tramways et les bus, offrant un abri aux passagers attendant leur transport. Ces structures ont varié en design au fil du temps, reflétant les styles architecturaux en vogue à l’époque de leur construction. Certaines d’entre-elles sont d’ailleurs encore utilisées par la STIB.
Une aubette située sur la commune de Watermael Boitsfort sera déménagée en 2025 pour être à nouveau utilisée par des voyageurs.
Dans la pratique
La plupart des aubettes à Bruxelles se caractérisent par leur petite taille et leur conception fonctionnelle, souvent avec des toits en pente ou des auvents pour protéger contre la pluie. Leur architecture peut inclure des éléments Art Nouveau, Art Déco, ou plus modernistes, selon la période de construction.
Au-delà de leur fonction pratique, certaines de ces aubettes sont devenues au fil du temps des éléments patrimoniaux. Ils sont les témoins de l’évolution de l’urbanisme et de l’architecture à Bruxelles. Elles représentent un intérêt historique et esthétique, et dans certains cas, elles ont été restaurées ou préservées comme partie intégrante du paysage urbain.
Les aubettes, une curiosité touristique à Bruxelles
Certaines de ces aubettes sont situées dans des lieux emblématiques de Bruxelles et peuvent être découvertes lors de promenades ou de circuits touristiques. Elles racontent une partie de l’histoire des transports publics de la ville et de son développement urbain.
Découvrez sur cette carte où les découvrir sur notre réseau:
Envie d’en savoir plus ? Lisez notre article sur l’endroit et l’envers de nos abribus.